Il n’y a pas de sens pour manger une banane. L ibre à vous de mordre l’une des deux extrémités ou son centre. Ç a ne changera pas son goût.. E n revanche, il y a effectivement un côté de la banane qui est plus facile à ouvrir, sans devoir utiliser un outil tranchant tel qu’un couteau.. A u passage, les singes sont plus intelligents que nous pour mener bien cette tâche :)
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mangerla banane par les deux bouts translation in French - Hebrew Reverso dictionary, see also , examples, definition, conjugation
Organisatricede combats. Cri de guerre : vous piochez deux cartes si vous contrôlez un serviteur avec 6 PV ou plus. « Ouais, je peux vous avoir Phalanges. Non, non, vous inquiétez pas, ça fait des *semaines* qu’il a pas mangé la banane par les deux bouts. ».
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Mangezla banane par les deux bouts! Le voilà enfin Le récap banane! + de 80 recettes! La mascotte du légume/fruit vedette ne se dégonfle pas, même devant une banane! Notre ami hamster, plutôt malade ces derniers temps, semble aux dires de sa propriétaire, reprendre du poil de la bête grâce à son régime draconien rythmé par les
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Renouvelez l’opération pour toutes les bandes de bien couper une banane?Utilisez un couteau tranchant pour couper d’un seul coup les deux bouts de la banane. Taillez la peau de la banane dans le sens de la longueur et enlevez toute la peau. Faites attention et coupez la banane doucement pour ne pas inciser la chair ou blesser la main qui tient la que les singes enlèvent la peau des bananes?Si on leur offre des bananes bio et traditionnelles, ils prennent systématiquement les bananes écologiques, qu’ils mangent avec la peau », a-t-il souligné. Ils épluchent en revanche les bananes classiques avant de les manger , a ajouté le se trouve la graine de la banane?Un pépin est une petite graine que l’on trouve le plus souvent, mais pas toujours, au centre des fruits et légumes charnus et qui, en germant, peut redonner la plante dont elle est issue. En ce sens, la banane n’a pas de pépins. Certains pensent que ses graines sont sur ou dans leur Vend-on des bananes épluchées?En Algérie, des bananes épluchées !Afin d’écouler des fruits légèrement abimés, certains supermarchés les proposent en barquette à prix bas. Dans les rayons d’un magasin Algérien, une internaute s’est étonnée de trouver des bananes déjà épluchées sous plastique !Pourquoi ouvrir une banane par le bas?Contrairement aux idées reçues, la banane ne s’ouvre pas par le haut, là où il y a la tige, mais par le bas la pointe noire. Cette méthode, utilisée à l’origine par les singes, ne nécessite aucun outil ! En ouvrant la banane par le bas, celle-ci à moins de risque d’être abîmée à l’ couper bananes plantain?Dans la matinée, elle va de ce fait provoquer des fringales et des coups de mou, poussant au grignotage ; quant au pic de sucre dans le sang, il augmente notre tendance à stocker les graisses. Son taux d’acide lorsqu’elle est digérée seule peut même aller jusqu’à provoquer des indigestions ou irritations de l’ il ne faut pas manger la banane le soir?La banane donne de l’énergie et fait partie des rares fruits qui nécessitent une longue digestion. Par conséquent, on évitera de manger de la banane le soir, sous peine de connaître quelques désagréments, comme des ballonnements ou des la banane est mauvaise pour la santé?Pas au niveau du goût, mais une fois ingérée, elle entraîne une libération d’acidifiants dans l’organisme. Or selon les nombreux adeptes des diètes de type acide-base », le corps humain est aujourd’hui trop déséquilibré car nous consommons trop d’aliments acides, et pas assez d’aliments est la nourriture des singes?Tout comme nous les hommes, les chimpanzés sont omnivores. Ceci signifie qu’ils consomment toutes les sortes de nourriture végétarienne, mais aussi qu’ils mangent des animaux. La liste de leurs aliments est longue fruits, noix, feuilles, champignons, fleurs, insectes, viande, récupérer des graines de banane?Pour commencer à faire germer les graines de bananes, tremper les graines dans de l’eau tiède pendant 24 à 48 heures pour briser la dormance des semences. Cela adoucit la protection de la graine, ce qui permet à l’embryon de germer plus facilement et faire pousser des graines de bananier?Trempez la graine 24 h dans de l’eau tiède pour l’attendrir avant le semis. Semez-la avec la partie grise sur le côté. En maintenant une bonne température et beaucoup d’humidité, la plante pousse semer graine de bananier?Laisser tremper les graines pendant 24 heures dans de l’eau claire. Remplir un pot avec un terreau léger et enterrer la graine à environ 1 cm de profondeur. Placer la graine avec l’oeil obligatoirement sur le côté pour que la feuille et la racine poussent SimilairesCet article vous a été utile ?OuiNon
Aller au contenu Je découvre le bonheur d’une bonne banane mûre ! On l’appelle Bâcove ici, elle est plus petite que celle que l’on consomme en métropole. De mon point de vue, elle a bien meilleur goût que celle de Martinique ou de Guadeloupe. J’en fais des ventrées, au goûter, pendant la récréation du matin. Les enfants ont pris l’habitude de voir le maître manger ses bananes ». Je fais le vieux gorille et ça les fait rire. Ici, les bananiers poussent aussi sur le bord des routes. Les photos ci-dessous ont été prises lors d’une balade à moins de 1 km de chez nous et en plus … on avait notre autorisation de sortie ! Signée et datée. Fabienne préfère se cacher sous les feuilles de bananiers quand la police est dans les parages. Moi, j’en profite pour me faire un régime de banane. C’est ça l’aventure en Guyane ! Navigation des articles
Peel slowly and see» Epluchez lentement et vous verrez», voici la suggestion inscrite à l'extrémité de la banane imaginée par Andy Warhol en 1967 pour la pochette de l'album The Velvet Underground and Nico. A l'époque, il suffisait d'ôter l'autocollant de la peau pour découvrir un fruit défendu, avec - oh surprise !- une pulpe rose bonbon, invitant à la succion. Le fruit fit grand bruit, d'autant qu'une rumeur lui colla à la peau un peu de drogue se serait immiscée dans la colle de l'autocollant qu'il suffisait de renifler ou lécher, on ne sait pas. Polydor a ressorti l'album en 2012 pour les 45 ans du groupe, avec l'adhésif magique de la fameuse banane, dont les droits d'exploitation appartiennent à la fondation Warhol et non pas au Velvet, comme vient de le déterminer la justice américaine. L'album est actuellement en vente à la boutique du Grand Palais, à Paris, à l'issue de la rétrospective Robert Mapplethorpe. Exposition dans laquelle on trouve aussi un Polaroid, Banana and Keys, qui représente une banane verrouillée par un trousseau de clés 1973, sorte de clin d'œil en miroir du photographe au pape du pop Baker, dadaïsme et art nègreL'avènement de la banane comme icône de la pop culture aurait donc eu lieu dans ces années-là, l'image se disséminant depuis. Jusqu'à très récemment, dans l'actualité du football, où l'on a vu Dani Alves, défenseur au FC Barcelone, manger une banane lancée sur le terrain par un spectateur raciste… Avec pour réaction que les réseaux sociaux ont pris la défense du footballeur, et que son coéquipier Neymar sera le premier à poster sur Instagram une photo de lui et son fils mangeant des bananes, avec pour slogan Somos todos macacos» nous sommes tous des singes». Buzz planétaire qui nous remémorait l'insulte proférée quelques mois auparavant par une enfant à la ministre de la Justice Christiane Taubira La guenon, mange ta banane !» Un double outrage, puisque le fruit se muait en machine raciste et sexiste. Du champ de l'art aux réseaux sociaux, de Warhol à la jeune photographie, de l'exploitation coloniale au racisme, du phallus au machisme, la banane est au cœur des formes contemporaines.Sans titre», 2008, de Bruno Peinado. Photo Galerie LoevenbruckIl y a une profusion d'images proto-exotiques avec une revisitation des codes de la nature morte», décrypte l'artiste Bruno Peinado qui constate leur prolifération dans la photographie contemporaine et la diffusion avec Pinterest, Tumblr et Instagram. Lui-même l'a mise en avant au Frac Pays de la Loire dans l'exposition l'Echo/Ce qui sépare» dont il était commissaire. Une sculpture de banane à pattes, taille adulte et anthropomorphe, se promène en brandissant une pancarte sur laquelle est dessinée une pomme. L'idée étant de faire résonner sa sculpture avec le passé colonial de Nantes. Une partie de l'exposition avait d'ailleurs lieu sur le Hangar à bananes du quai des Antilles, un vieil entrepôt réhabilité qui accueillait les fruits débarqués de Guadeloupe, de Guinée et de Côte-d'Ivoire. D'origine antillaise, Peinado, en héritier du post-colonialisme», se sent concerné par le sort des travailleurs des bananeraies qui subissent les problèmes sanitaires liés à leur culture intensive La banane est aussi un poison.»La sienne, polysémique, aimerait être une pomme et/ou dénonce les pommes, symboles WASP par excellence».Bruno Peinado évoque aussi Joséphine Baker, avec sa jupe et sa Banana Dance qui mêlait jazz, dadaïsme et art nègre dans les années 20. Joséphine Baker, objet du désir et archétype de l'exotisme, en l'incarnant, elle s'en est défait. En endossant sa propre caricature, elle s'est dégagée de l'histoire.» On peut effectivement prendre la banane par les deux bouts et opérer des renversements, comme l'ont fait les footballeurs.La banane n'est jamais choisie par hasard. Elle est là pour dire quelque chose», avance la photographe Olivia Frémineau, auteure de photographies de ce fruit, dont un avec une saucisse fourrée à l'intérieur. Elle permet l'humour et le clin d'œil sexuel, sans être choquant.» Florent Tanet, lui aussi spécialisé dans la photographie de studio, approfondit C'est un fruit très graphique et aussi étonnant pour la manière dont on l'ouvre et on le consomme. Le jaune est très fort, et sa gamme évolue du vert au jaune orangé, marron assez rapidement. Mais c'est surtout sa forme qui est insolite, comme une parenthèse. Elle peut s'emboîter, se compléter, former une grappe. Même tranchée en huit, elle reste reconnaissable. La peau de la banane est curieuse, on peut la graver, comme un tatouage, l'ouvrir, la refermer, cacher quelque chose à l'intérieur…»Chirico, Gauguin ou BonnardApparue dans les compotiers au XIXe siècle, la banane entre dans l'histoire de l'art au XXe, et devient donc une icône pop dans les années 60. L'essai de Maximilien Theinhardt, la Banane dans l'art moderne, présenté en février dans le cadre de View, le festival d'histoire de l'art organisé par l'institut français de Londres, tente de retracer ce parcours, des assiettes aux images. On constate, avec ce jeune bananologue», que Giorgio de Chirico, Paul Gauguin ou Pierre Bonnard se sont intéressés au fruit courbé avant Warhol. Inextricablement liée à l'essor du monde moderne, marquée par les bouleversements culturels engendrés par la révolution industrielle et le capitalisme globalisé, la banane est un marqueur temporel à l'image d'un tesson de céramique dans un chantier de fouilles, elle est un "fossile directeur" de l'ère contemporaine», écrit-il. Or jaune» aux mains de multinationales américaines, elle est un symbole des rapports inégaux Nord-Sud.Bonjour Bitch» de Daan Brand. Photo Daan BrandSi Warhol en a fait un totem phallique et consumériste», elle se dissout aujourd'hui dans la banalité la bananité» ?. Comme le montre la couverture du livre de François Jost le Culte du banal de Duchamp à la télé-réalité, orné du fruit détouré. Faisant un pas de côté par rapport à l'ouvrage d'Arthur Danto, la Transfiguration du banal, qui avance qu'une création devient une œuvre d'art par sa perception même, François Jost montre comment le banal, qui avait autrefois une vertu dada, corrosive, contestataire, s'est peu à peu dilué, notamment dans la télévision. Internet a fait le reste. Florent Tanet le résume bien Nous photographions tout et en permanence. Ce qu'il y a de plus trivial et de plus proche de nous. La nourriture est une des premières choses que l'on peut photographier facilement.»Marta Grossi, directrice artistique pour la mode et la publicité, Italienne fraîchement immigrée à Hongkong, a concrétisé cette tendance de façon obsessionnelle avec son Banana Graffiti. Elle a posté sur Twitter, Pinterest, Facebook et Instagram environ 60 photographies prises à l'iPhone avec des bananes customisées de perles ou de paillettes, sur fond de couleurs pétantes. Ses images, ludiques et banales, ont été reprises sur de nombreux blogs. Puisqu'elle s'est mise à se nourrir de bananes en arrivant en Asie, et qu'elle a constaté qu'à Hongkong on écrivait sur leur peau, elle a commencé ce petit jeu comme une blague. Puis a rencontré un gros succès. On peut être créatif sans argent avec un simple fruit trouvé dans sa cuisine.» Après avoir fait sa photo, elle déguste le fruit. vole la vedette aux pommes et au raisinPour parachever cette bananisation du monde, on peut convoquer l'œuvre délirante de Gilles Barbier. En 2003, l'artiste français jette une banane à moitié mangée en cire dans le coin d'une expo. C'est la première fois qu'il utilise le fruit,une mécanique populaire à créer de la chute, une machine à produire du déséquilibre, des glissades». La peau est effectivement casse-gueule. On pense à Charlot, voire à Bergson. Mais celle de Gilles Barbier n'est pas uniquement comique. Il a également réalisé Banana Head ci-dessus, aux yeux, oreilles et bouche colonisés. Selon le plasticien, la banane est un objet phallique aveugle, hyper actif» mais aussi magique». Avec elle, le corps s'ouvre, il est lu, sondé, observé par n'importe quel trou». Barbier s'intéresse à celui du consommateur contemporain, assailli par tous les moyens possibles pour la finalité d'un monde marchand. Il développe ainsi, avec ses sculptures, une esthétique du viol» où il va jusqu'à comparer Internet à l'organe de Man, le pic acéré du pénis de l'acarien mâle qui transperce la carapace de sa conquête dans une copulation traumatique»… Internet s'introduit donc par tous les pores et la banane Velvet Underground and Nico» en 1967. Photo PolydorPour être d'accord avec lui, il suffit de regarder la dernière campagne publicitaire pour la ligne Seek No Further de l'industriel du textile Fruit of the Loom. Une banane a fait son apparition dans le logo, qui n'était composé que de pommes et de grappes de raisin. L'enseigne a récupéré des natures mortes de fruits très à la mode sur Tumblr, blogs et Pinterest. Toute la production spontanée des photographes a été aussitôt avalée, digérée et recrachée pour être publiée sur un compte Instagram. La banane, lubrifiant visuel, est devenue un logo. Elle s'est muée en organe de désir et de consommation. François Jost, l'auteur du Culte du banal, le reconnaît, la couverture de son livre a été un excellent argument de vente. Nous ferions-nous bananer?Au cours de cet épluchage, on a donc appris trois choses fruit le plus consommé au monde, la banane est originaire d’Asie. Les singes n’en mangent pas ou si peu, seulement quand ils en trouvent. Et, plus étonnant encore vu sa forme suggestive, le fruit est stérile.
Nouvelles Juin 24, 2016 Le Venezuela connaît actuellement l’une des pires crises économiques qu’il ait traversées depuis des décennies. Le prix de l’essence ayant subi un effondrement sans précédent, le pays n’est pas en mesure d’acheter ni d’importer des produits alimentaires ou des médicaments essentiels, et si le gouvernement nie qu’il existe un problème et refuse de solliciter une aide humanitaire internationale, les citoyens éprouvent des difficultés à joindre les deux bouts tandis que la malnutrition est en hausse et qu’une crise sanitaire se développe. Dans un des pays détenant les réserves de pétrole les plus importantes au monde, acheter de quoi se nourrir peut être une tâche difficile, presque impossible. Il est mardi après-midi à Guarenas, une petite ville à 30 minutes en voiture du centre de Caracas, la capitale vénézuélienne. Esperanza, une grand-mère âgée de 59 ans, fait la queue patiemment avec sur le visage un mélange d’espoir et de désespérance. La chaleur implacable ne semble pas la décourager. Elle est arrivée au supermarché bien avant l’aube afin de s’assurer qu’elle pourrait acheter quelque chose pour nourrir sa famille. Une vingtaine de personnes sont devant elle. La confusion règne — personne ne sait ce que le supermarché proposera à la vente ce jour-là, ni s’il sera possible d’acheter quoi que ce soit. Dans plusieurs zones du pays, l’incertitude et le désespoir ont débouché sur des manifestations et des pillages. Les gens sont obligés de faire la queue pendant des heures. ©Amnesty International/Josefina Salomon Pour Esperanza c’est l’un des deux seuls jours de la semaine où elle est autorisée à acheter des vivres et d’autres denrées essentielles à des prix réglementés. Les résidents du Venezuela sont uniquement autorisés à faire des courses deux fois par semaine, ce qui relève de la stratégie de répartition de la nourriture imposée par les autorités et ayant pour but d’atténuer cette crise croissante. Ce pays dépendant du pétrole connaît des pénuries alimentaires extrêmes depuis que le prix du pétrole s’est effondré il y a trois ans, réduisant les liquidités du Venezuela et l’empêchant de continuer à importer des produits alimentaires et médicaments de base. C’est la deuxième fois que je fais la queue aujourd’hui. L’autre magasin a épuisé ses stocks rapidement alors ils ont dit aux gens de partir. Je ne sais pas ce qu’ils vont vendre ici, mais je resterai, coûte que coûte. Esperanza C’est la deuxième fois que je fais la queue aujourd’hui. L’autre magasin a épuisé ses stocks rapidement alors ils ont dit aux gens de partir. Je ne sais pas ce qu’ils vont vendre ici, mais je resterai, coûte que coûte », dit Esperanza, dont le nom signifie espoir en espagnol. Petit espoir » Esperanza vit avec son fils, l’épouse de celui-ci et leurs deux jeunes enfants – ses petits-enfants. Deux salaires mensuels de 30 à 40 dollars américains selon le taux de change moyen les font vivre. Selon ces mêmes taux de change, sur les marchés non réglementés, un kilogramme de farine coûte environ 2,50 dollars, un litre de lait près de 2 dollars et un kilogramme de pâtes 3,50 dollars. Nourrir trois adultes et deux enfants avec ce budget devient de plus en plus difficile. Même quand on est prêt à payer davantage, les produits alimentaires de base sont rares. D’autres articles comme le sucre, les produits d’hygiène et les médicaments sont presque impossibles à trouver ces jours-ci. Voici de quoi une famille de cinq personnes doit vivre pendant une semaine. ©Amnesty International/Josefina Salomon C’est Esperanza qui se charge d’aller chercher suffisamment de nourriture pour que la famille continue à avancer ; la pression que cela représente commence à avoir des conséquences négatives. Je n’ai rien mangé depuis hier, et si je n’arrive pas à acheter quelque chose aujourd’hui, j’irai me coucher sans dîner une nouvelle fois. Il faudra que je mette mes petits-enfants au lit tôt pour qu’ils ne me réclament pas de nourriture », a-t-elle expliqué, des larmes coulant sur les joues. Je n’ai rien mangé depuis hier, et si je n’arrive pas à acheter quelque chose aujourd’hui, j’irai me coucher sans dîner une nouvelle fois. Esperanza Plus on s’éloigne de Caracas, plus la situation empire – là, la faim se mue rapidement en violence. Ces dernières semaines, des médias du pays entier ont signalé une multiplication des actions de protestation et des cas de pillage, réactions à une crise atteignant des proportions catastrophiques. Les forces de sécurité auraient utilisé une force excessive, faisant près de 10 morts et de nombreux blessés. Dans la ville de San Cristobal État de Táchira, à la frontière avec la Colombie, les tensions sont très vives. J’ai de la farine et des pâtes à la maison, mais si je n’arrive pas à acheter de l’huile aujourd’hui, je ne sais pas ce que je vais cuisiner », a déclaré une dame âgée. Elle faisait la queue depuis cinq heures. Autour d’elle, quelques dizaines de personnes en colère crient sur l’homme qui essaie d’organiser la queue dans le principal supermarché d’État de la ville. Elles disent qu’elles attendent depuis des heures, et déplorent qu’il n’y ait aucun système en place pour garantir que toutes puissent rentrer chez elles avec quelque chose pour nourrir leurs enfants. Une dizaine de policiers en tenue antiémeute tiennent la garde devant les portes du magasin. Ils sont protégés par des membres lourdement armés de la Garde nationale. Je ne me souviens même pas de la dernière fois que j’ai mangé du poulet, de la viande, du thon, ou bu du lait. Nous avons l’habitude de sauter le petit-déjeûner, mais maintenant quand vous arrivez à faire un repas par jour, vous avez de la chance. Une femme faisant la queue pour acheter de la nourriture. Il est probable que la plupart des personnes faisant la queue rentreront chez elles les mains vides ou avec au maximum un paquet de farine et un peu d’huile – la base pour confectionner des arepas, un genre de galette, qui est devenue l’une des principales sources de nutrition pour des millions d’habitants du pays. Les personnes les moins chanceuses rentreront auprès de leur famille avec rien d’autre qu’une mangue ou quelques pommes de terre. Je ne me souviens même pas de la dernière fois que j’ai mangé du poulet, de la viande, du thon, ou bu du lait », a déclaré une autre femme. Nous avons l’habitude de sauter le petit-déjeûner, mais maintenant quand vous arrivez à faire un repas par jour, vous avez de la chance », a-t-elle expliqué. Humiliant » La disponibilité de ce qui est considéré comme des biens essentiels » par les autorités vénézuéliennes s’est fortement restreinte ces derniers mois. Acheter des couches, du lait maternisé et du déodorant – désormais considéré comme non essentiel » – est devenu quasiment impossible. C’est humiliant », a expliqué une jeune mère portant un bébé de deux mois dans ses bras tandis qu’elle attendait près des rayons d’un supermarché privé, après qu’une voisine lui a dit que des couches et du lait maternisé allaient être mis en vente à des prix réglementés. Je suis arrivée à acheter du lait et des couches il y a quelques semaines, mais depuis plus rien. Qu’est-ce que je peux faire ? C’est très agaçant d’entendre le gouvernement affirmer que tout va bien. » L’achat de nourriture s’est fortement bureaucratisé. Les gens doivent montrer leurs papiers d’identité ou leurs empreintes digitales pour faire leurs courses, et l’autorisation d’achat est nominative et non transférable. Les personnes âgées et celles qui ne peuvent pas faire la queue pendant des heures ne peuvent envoyer quelqu’un d’autre faire des achats à leur place. Que vais-je manger cette semaine ? De la purée de banane plantain, ce que je mange depuis des semaines. Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir continuer comme ça. Carmen Que vais-je manger cette semaine ? », demande Carmen, une femme de 80 ans. De la purée de banane plantain, ce que je mange depuis des semaines. Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir continuer comme ça. » Carmen, 80 ans, n’est pas en mesure d’aller faire des courses. ©Amnesty International/Josefina Salomon Un gouvernement dans le déni Le gouvernement du président Nicolas Maduro, le successeur d’Hugo Chavez, nie pour l’instant l’existence d’une crise humanitaire et a systématiquement rejeté les appels en faveur d’une aide internationale, notamment en opposant son véto à des tentatives visant à faire entrer dans le pays des fournitures médicales vitales. Les organisations de défense des droits humains telles qu’Amnesty International soutiennent que les autorités doivent demander de toute urgence une aide humaniaire, sous la forme de nourriture et de médicaments. Ne pas reconnaître l’extrême urgence de la situation au Venezuela et ne pas y répondre ne fera que transformer une situation vraiment dramatique en cauchemar inimaginable », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice pour la région des Amériques à Amnesty International. Ne pas reconnaître l’extrême urgence de la situation au Venezuela et ne pas y répondre ne fera que transformer une situation vraiment dramatique en cauchemar inimaginable. Erika Guevara Rosas, directrice pour la région des Amériques à Amnesty International La frustration d’Esperanza est visible. Elle regarde la porte du supermarché, à quelques mètres devant elle, des larmes continuant à couler sur son visage. Nous demandons seulement de la nourriture, rien de plus », a-t-elle dit. Cet article a initialement été publié sur le site du Huffington Post. Related Content
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